Les biobanques, kézako ?

Les biobanques sont des collections de spécimens de tissus biologiques humains et de données de santé connexes comme les informations médicales sur les personnes qui ont donné leurs échantillons. Le terme « biobanque » est parfois utilisé pour désigner à la fois une collection d’échantillons et le registre de recherche qui l’accompagne.
Dans le sens large, on parlera des biobanques pour évoquer les infrastructures concernées. Elles permettent de conserver les échantillons dans les meilleures conditions possible et travaillent en collaboration avec les laboratoires. On en dénombre plus de 120 à travers le monde. En France, le site cell-and-co.com vous invite ainsi à découvrir en détail les activités d’une biobanque basée dans le Puy-de-Dôme.
L’anglicisme « biobanking » désigne quant à lui le processus par lequel des échantillons de liquide ou de tissu corporel sont collectés pour la recherche afin d’améliorer notre compréhension de la santé et des maladies.

Pourquoi les biobanques sont-elles importantes ?

Quels sont les causes et les mécanismes des maladies ? Quels sont les diagnostics ? Comment découvrir de nouveaux médicaments ? Ce sont quelques-unes des questions auxquelles les biobanques s’efforcent de répondre.
En effet, les biobanques ont été créées pour étayer les connaissances scientifiques. Les échantillons sont ainsi destinés à être utilisés dans la recherche, comme la génomique. Ces nouvelles informations permettent une approche plus personnalisée des soins de santé. Différentes professions aux compétences variées collaborent pour obtenir et collecter des données biologiques et cliniques auprès de sujets humains.

Qu’est-ce qui est stocké dans les biobanques ?

Les échantillons collectés sont variés et leur origine peut être humaine ou animale, végétale ou encore biochimique.
Les échantillons humains comprennent généralement du sang et ses fractions, c’est-à-dire les globules rouges et blancs, les plaquettes et le plasma. On trouve également de l’ADN génomique, de l’ARN de cellules entières, de l’urine, ainsi que de la salive, des ongles, des cheveux et une variété d’autres tissus et matériaux pertinents pour la conception d’études spécifiques.

D’où viennent les échantillons des biobanques?

Les échantillons peuvent provenir d’essais cliniques, de matériel de recherche et développement, de synthèse biochimique… Les échantillons humains de cellules et de sérum sont prélevés sur des donneurs apparentés et non apparentés, des unités de sang de cordon (issu du placenta), mais aussi sur des receveurs.

Les biobanques sont-elles éthiques ?

Si les biobanques doivent suivre respectueusement un référentiel qualité comme les certifications ISO 20387 et NF S96-900, plusieurs préoccupations éthiques supplémentaires existent. Le matériel collecté, stocké, partagé, transporté ou étudié est souvent anonymisé afin de protéger les donneurs, ce qui laisse entendre que les biobanques présentent peu de risques et que l’anonymisation du matériel offre une protection adéquate aux donneurs. Ces infrastructures doivent préserver les droits de chaque personne qui offre du matériel biologique pour la recherche.
Les biobanques sont des sociétés de services et ne considèrent pas les biospécimens comme des marchandises négociables. Lancé en 2016, le Plan France Médecine génomique 2025 s’attache par ailleurs à encadrer les processus de collecte d’échantillons et leur usage. Le microcosme des biobanques est donc amené à évoluer, et avec lui, c’est tout l’univers de la recherche qui cherche à tenir ses promesses.